24 févr. 2009

Un peu de la matérialisation de la pensée

J'en suis bouche bée. Je presque crie à Adriana: "Noooon! Dis-moi que c'est pas vrai! Ça se peut-tu!" (wow, quelle bonne réutilisation du langage familier, une étoile pour vous, Maria). Voilà comment aujourd'hui j'ai appris une nouvelle expression québécoise.

Mais on commence par le début.
À la fin de l'année qui vient de nous quitter, moi et mes amis du cours de la communication orale, on a vecu 5 (sic!) semaines en parlant de la cabane à sucre! À moment donné, c'était le sujet principal de notre cours. On avait un livre nous parlant de l'histoire de cette tradition. On a vu les vidéos nous expliquant le processus téchnologique de la cueillette de l'eau d'érable, ainsi que de la fabrication du syrop d'érable. On a excessivement beaucoup écouté les disques avec les dialogues sur ce sujet, etc. En fait, on savait tout de la cabane à sucre par coeur. Les phrases comme "Je n'aime pas les oreilles de crisse!", "Vous autres, à la cabane à sucre!" ou bien "C'est-tu bon la tire d'érable!" sont entrés très vite dans notre vocabulaire et sont devenus habituels comme "bonjour".

Mais, par contre, (quelle bonne réutilisation! une autre étoile pour vous!), il nous manquait quelques mots tellement simples, voire primitifs, mais qu'on devait utiliser souvent dans notre quotidien. C'était justement comme ça un jour de décembre passé. Maintenant il s'appelle "Le jour de fous du village".

Ce jour-là, j'ai proposé à mes ames d'aller danser la salsa. Pour la première fois, je précise. Je suis arrivée au club de la salsa où, à ma grande surprise, j'y ai abordé les portes fermées! À cause de la tempête là!

J'étais fachée, j'attendais mes amis en mentionnant les responsables de la salsa avec des qualificatifs! Heuresement, mes amis ont trouvé une très belle solution pour ne pas perdre cette bonne soirée. On a commencé à danser dans la rue! puis dans le metro! puis partout! On chantait, on attrapait les lapins, bref, on faisait beaucoup de choses absolument folles qui nous ont rempli finalement le vrai bonheur :)

Tout à coup Adriana a voulu dire qu'il faisait tellement chaud pour nous et qu'elle était déjà en nage. Bref, elle m'a demandé:
- Maria, comment s'appellent les choses qui sortent ici? (en sous-entendant, évidemment, "la sueur", mais à moment donné on ne connaisait pas ce mot)
- Desolée, mon amie, je sais pas. J'ai appris seulement le vocabulaire de la cabane à sucre.
Aussitôt Ali a continué:
- Donc, ça s'appelle "le syrop d'érable" ce qui sort ici (en sous-entendant, bien sûr, sous l'aisselle)

Après un petit travail en équipe on a decidé donc que "les choses qui sortent du nez" s'appellaient, selon notre logique, "la tire d'érable". Voilà comme ça on a enrichissé notre vocabulaire. On l'a partagé avec notre gang et on a commencé à l'utiliser tout le temps et partout.

Maintenant revenons à notre classe d'aujourd'hui.
J'y suis et je réecris une liste des expressions québécoises que mon group a appris pas plus tard qu'hier. Et moi, j'ai manqué cette classe à cause de la mautadite bronchite. Donc voilà, j'écris une page... puis la deuxième... et qu'est-ce que j'ai vu là-bas!!!

"les érables coulent" = les morves sortent du nez

J'en suis bouche bée. Je presque crie:
- Dri, noooon! Dis-moi que c'est pas vrai! Ça se peut-tu!

Mais oui, c'est vrai! Ça existe!!! Notre monitrice nous l'a confirmé!!! Comme dirait notre ex-prof... "C'est incroyable, c'est presque magique!".

23 févr. 2009

Notre vie d'immigrant

Malgré tous nos différences d'origine, nous, les immigrants, on mène une vie bien pareille.
* Chacun chez soi a pas mal organisé une petite exposition de tous les produits de l'IKEA.
* Le vrai bonheur il resent pas seulement au moment de l'ouverture des cadeux de Noël, mais aussi et plutôt de façon plus sincère au moment de l'ouverture d'une enveloppe de cheque du MICC. Et ce qui est important, ce que le dernier se passe quand même plus souvent.
* Dans le frigo il garde normalement les denrées de luxe de "Sans nom" ou bien "Le choix du Président". À propos, je m'excuse, mais toujours je voulais juste préciser: ce qui est le président, de quel pays est-il?
* Je pense que chacun a déjà le droit de demander la carte de fidélité de Dollarama.
* D'une façon ou d'autre ses phrases contiennent le mot "cher". Par exemple, "mais c'est cher?", "c'est cher", "c'est très cher". Les phrases synonymiques comme "C'est pas donné!" et "Un jour je vais l'acheter" sont aussi acceptables.
* Et, finalement, comme l'a dit un de mes amis: puisqu'on ne travaille pas, notre conception de vie est formulée comme "chapeau - metro - dodo".

Si quelque chose pas moins importante a échappé de moi, n'hésitez pas, laissez vos commentaires.

21 févr. 2009

Mais oui, bien sûr!

On devait faire des dialogues en utilisant quelques expressions québécoises et après les présenter. Les gars ont mis dans leur dialogue une phrase "un char de marde", mais ils l'ont utilisée, en effet, de la façon maladroite. François, le moniteur, nous demande, bien sûr, si on connait vraiment cette expression:
- Est-ce que vous comprenez c'est quoi ça "un char de marde"?
Michel:
- Mais oui, bien sûr!
François:
- C'est quoi ça donc, d'après vous?
Michel:
- Ben... C'est un camion.. plein d'excréments.

Pauvre François! Il a commencé à brandiller les bras:
- Non! C'est pas ça!

Ensuite, bien sûr, il nous a donné un bon exemple pour que l'on comprenne mieux une vraie signification de cette expression...

19 févr. 2009

Le concours d'un nom de la rubrique

J'aime me rappeler plusieurs sujets de nos études à l'UQÀM, du bloc 3 ou bien de la communication orale. Et j'ai decidé de les noter finalement. Parce que ma mémoire de plus en plus vacille. Je ne sais pas comment on peut appeler la rubrique pour ces petites histoires? Proposez vos versions. La meilleure va gagner un prix!

Donc, on commence, on decolle!
La première histoire.

La fin de la session. Le dernier jour du cours de la communication orale qui a duré 10 semaines.

Après tous les examens notre professeur Paul annonce les résultats et nos notes. Evelina lui demande:
- Est-ce que vous pouvez nous dire s'il y avait des problèmes communs pour tout le monde dans le groupe? Si oui, donc lesquels?
Salus commente:
- Oui. Le français.

'Vous avez un message!'

Une très bonne chose ils nous ont proposé à faire aujourd'hui. Nos collègues du cours de français écrit du cégep Vieux-Montréal ont écrit une lettre à chaqun de notre group. Et nous, on devait écrire les reponses. Bien sûr on ne se connais pas! Pas encore au moins... Parce qu'après la session on va le faire - on va se rencontrer en réalité! L'amitié par correspondance, c'est pas pire, n'est-ce pas? Pendant toutes ces 4 semaines on va être en correspondance avec les inconnus! Ce sera le fun, je pense! Ça me rappelle un truc qui existait à l'époque soviétique chez nous: la correspondance avec les étrangers au 'club de l'amitié internationale'.

À propos, j'ai tiré par hasard une lettre d'une fille qui s'appelle Jacqueline. Je suppose qu'elle est hispanophone, donc probablement d'un pays de l'Amerique du Sud, c'est pourquoi je lui ai écrit un peu du temps qu'il fait (voyez-vous, je pouvais pas écrire de la cabane à sucre!). Que je suis, par exemple, maintenant en très bonne humeure, parce que l'hiver est revenu!!! Hoouuuraaaah!

Effectivement, j'ai écrit plus qu'une phrase comme la dernière. Mais ce n'est pas important.

Dri, à propos, elle a repondu à son nouvelle amie sur une feuille avec les coeurs roses! Je lui ai proposé de l'imprégner par le parfum!

Maintenant on attend les reponses. Avec im-pa-tien-ce.

Écrivez plus souvent à vos amis. Même si vous vous connaissez :))
L'attention vaut la peine.

un peu de la vie des immigrants

Hier notre nouvelle monitrice du cours de français écrit nous a demandé ce qu'on voudrait faire comme des activités culturelles. Dri et moi, nous avons poussé un grand soupir... Ça fait longtemps qu'on n'était pas à la Radio-Canada ou au magasin de fourrure! Ils nous manquent :)))

Bref, quelqu'un a proposé d'aller au musée ou au cinéma, plusieurs étaient pour le théâtre. Et voilà aujourd'hui la monitrice annonce d'une voix tellement triste:
- Vous savez... j'ai demandé combien ça coûte d'aller au théâtre... c'est 40-45$! Mais on a seulement 100$ pour tout le groupe. C'est-à-dire environ 5$ pour personne. Je sais pas vraiment où on peut aller...
Omar:
- On peut aller à Dollarama.

18 févr. 2009

Il fait toujours être proniaque

Et dans ce sens là, je suis obligée de vous dire que malgré tout, il y a dans cet endroit où on doit étudier maintenant avec Dri, trois choses absolument positives: notre prof (!), les bonnes chaises et les tables, 6 micro-ondes (en fait inutiles, parce qu'on n'a pas de temps ni pour manger, ni pour aller 'aux toilettes', pauvres pauvres nous!), et ce que ce merveilleux cégep ne se trouve pas, disons, à Laval ou à Rimouski! Sinon, ça prendrait beaucoup plus de temps pour y aller, pas une heure et demie comme maintenant!

Ne perdez jamais votre optimisme, mes amis. Il va vous servir même au bout du monde!

16 févr. 2009

Ma salsafolie

Je pensais pas avant qu'une de façon possible de mourir peut être la salsa. Soit de la honte, soit du partenaire de danse. Mon Dieu! Hier j'ai vecu ces deux choses là. Maintenant je comprends que tout depende de partenaire, de sa façon te jerer en danse, ton style de danse, ta beauté, tout depende de lui! Est-il juste, hein?

Je suis allée au club de la salsa pour la 4ème fois dans ma vie d'essayer de la danser (mon début était décembre passé avec Lu et Ali, c'était le fun, j'aime de me rappeler ce jour-là). Je pense que je suis déjà un peu habituée pour le style colombien de salsa, mais la salsa cubaine qu'on danse à ce club, ça c'est quelque chose. Parfoit ça marche plus ou moins, quand je me sens bien, j'en jouie... mais parfois...

Bref, un chinois m'a invité pour la danse. Je suis une personne honnête et bien sûr je lui ai dit que je suis très très très débutante, que je suis difficile et tout ça, en supposant qu'il va me calmer par qch comme 'c'est pas grave, c'est correct'. Haha 3 fois! Il m'a rien dit! Tout à coup il a empoigné ma main comme le policier et il a commencé à faire me tourner au tour de soi! Il était insupportablement fort et brusque ce que j'ai pensé qu'il faisait karaté en même temps!!! A ce moment-là je me suis rappellée les mots d'or de Xiangping: "C'est mieux de mourir tout de suite!". Ooooh comme clairement je comprends maintenant le vrai sens de cette phrase sacrée. J'ai essayé de dire à mon partenaire quelque chose (en volant devant son visage hahaha) - premièrement en français, puis en anglais, en chinois ça serait un peu plus difficile pour moi - mais tout était en vain!!! Il a rien dit pendant toute la danse!!! Il ne m'a même pas regardé! Aucune fois! Je ne sais pas, peut être il était absolument sourd? Mais comment donc il a dansé? :)

En tout cas c'est bien que la salsa normalement ne dure que qlqs minutes! J'imagine une heure et demie avec ce partenaire magique... après je me suis cachée de lui!

Mais si cette danse serait la pire! Voyons donc! Quand un autre gars qui ressemblait Harry Porter m'a invité... la salsa était très très très vite, aaaaah! J'ai vu toute ma vie qui est passée devant mes yeux! Je me suis dit que je n'y reviendrais plus ici, à jamais! C'était la première fois dans ma vie quand je dansais la salsa tellement dynamique, c'était énormément difficile, je n'étais pas capable à repondre à tous les movements de mon partenaire. J'étais comme la poule mouillée, j'avais honte, je comptais quand est-ce que cette mautadite salsa serait finie. Et bien sûr, encore fois je me suis rappellée la phrase sacrée de Xiangping! En plus, à cause de la vitesse dans quelques moments j'ai failli perdre mes chaussons!!! J'imagine s'ils volaient! Vers la mur! :) Ou bien vers ce gars chinois! Ce serait plus juste, pour vrai...

Seulement un seul compliment j'ai reçu hier soir... bien qu'il soit assez douteux! hahaha
Un québécois avec qui j'avais déjà dansé avant m'a dit: "Mais tu bouges bien!".
Mon dieu, j'aimerais savoir bien danser, pas bien bouger!!!

Soyez prudents et patients en apprennant quelque chose totalement inconnue et nouvelle dans votre vie.