4 oct. 2009

La joie de regarder et de comprendre est le plus beau cadeau de la nature.

Il se trouve que cette phrase dans le titre qui m'est venue par l'esprit avait été écrite, en fait, un peu plus tôt par un certain Albert Einstein. Mais je m'en veux pas. Peu importe. Je suis d'accord avec lui. Et ça, c'est important.

Je regarde mon arbre généalogique et je dis à mes aïeux: si au moins un de vous était francophone! Mais non! On n'échappe pas à son destin: je suis non-francophone de souche! Et tout ce que je dois faire, je dois faire moi-même... Pourquoi ces corporations super puissantes avec des technologies super suprenantes, elles n’ont pas encore inventé un micro-chip avec un module des langues qu’on pourrait mettre dans notre cerveau? Pas juste. On devrait travailler là-dessus.

Quand je suis arrivée en Russie ce printemps, le premier choc et le premier étonnement que j’avais eus, c’était la prise de conscience que je comprenais tout. Ah non. Pas tout. Je comprenais TOUT. Absolument tout! C’est-à-dire tout, tout, tout. Tout ce que les gens disaient partout. Et ma compréhension était multicanale. Des bribes de conversation des passants, des exclamations courtes qu'ils criaient à leurs cellulaires, des appels dans la rue avec des voitures klaxonnants, dans le wagon de métro très bruyant, je comprenais les gens qui étaient près et loin de moi... sans ou avec un accent... quand ils parlaient en mangeant, en riant, en criant, en sifflant, en nasillant, en éternuant, en susseyant, en zézayant, en cachant leur visages dans leurs mains, ou bien avec la bouche presque fermée. Et le contexte, le fameux code culturel. TOUT.

Le vrai bonheur qui te vient de rien! Sérieusement, ça a valu la peine de quitter le pays pour y rentrer et apprécier pour de bon cette valeur qui est simplement ta langue maternelle. Nous ne comprenons pas souvent des choses que nous recevons naturellement dès la naissance. C'est comme dans une histoire d'un garçon qui se plaignais toujours de ce qu'il n'avait pas de nouvelles chaussures ... jusqu'à un moment quand il a rencontré un autre gars qui n'avait pas de jambes. Comprennez-vous, mes amis francos, votre bonheur naturel, hein?

Et pourtant, il y en a un autre, mais juste pour nous. C’est d’observer comment le monde s’ouvre devant toi lorsque tu avances dans ton apprentisage, lorsque tu commences à te promener là-dedans. Oh comme j’attends le moment d'ici dans 5 ans quand j'ouvrirai le début de ce blogue et je le relirai! Et j’espère que je vais rire de tous divers complexes et traumatismes linguistiques dont je souffre en ce moment.

Demain, lorsque vous attraperez votre autobus ou vous vous trouverez dans le métro, écoutez attentivement tout au tour de vous et appreciez-le. Et aussi... gardez bien votre langue. Elle est fantastique. N’abusez pas des anglicismes, svp! (c'est un cri du cœur d’une immigrante aimant le français, mais je reviendrai à ce sujet plus tard).

Bonne semaine à vous tous!

26 sept. 2009

Un moment de solitude (mon Montréal, la partie 2)

Chez Il Panino, un petit café sur Ste Catherine. Je rentre.
- Saluuut! Ça fait looongtemps que j’t’ai pas vue ici! Comment vas-tuuu?!
Ils me sourient. C’est quand-même le café près de l’université... pas un coin perdu, et pourtant ils me reconnaissent! Même s'ils ne m'ont pas vue depuis plusieurs mois, ils me souhaitent une bonne fin de semaine et me disent: à la prochaine! J’y reviendrai, pardi. Comme dirait Paul, tout ça me remplit de bonheur, je capote.

Tant de petits trucs ici auxquels je suis reconnaissante, qui font ma vie volumétrique... Descendre à la porte avant au lieu de celle en arrière juste pour dire Merci, bonsoir! au chauffeur de mon autobus. M'asseoir sur le banc près du St Laurent et faire semblant de lire mais méditer. Quitter le concert en hommage à Joe Dassin avec des chansons de qui, au fait, j’ai grandi pour aller à celui de Loco Locass et y danser parmi des ados chargés. Avoir des fourmis dans le dos en écoutant au milieu de la foule de milles personnes chantant Y faaait freeette. Faire rire par ma connerie un fonctionnaire sérieux en costume avec une cravatte. Exciter par des petites pommes des muettes stupides et des beaux canards au Vieux Port. Être dans banc de neige et compter des étoiles comme dans mon enfance. Savourer ce beau temps d'automne et écrire ce texte au lieu d'étudier...

Il me semble parfois que je sois seule parmi mes chers immigrants qui aime tellement Montréal. Qui sens autant cette ville. C'est fou. Mais quelque chose m'attire ici au niveau métaphysique. Troisième degré. On vit en résonance, je le sens presque palpablement. Chaque soir en revenant chez nous. Et pire que ça... il me répond de meme, il paie de retour. C'est vrai, je ne tombe presque pas sur des gens méchants ou des situations embêtantes. En tout cas, beaucoup plus rare que certains de mon entourage.

Je ne sais pas quoi faire avec cette sensation indicible. Je l'ai gardée longtemps non-partagée, je ne voulais pas la partager franchement. Ni avec mes chers immigrants. Ni avec des gens d'ici.

Les premiers, comme je présume, me prennent pour une optimiste déphasée, au mieux, ou bien pour une fieffée hypocrite, au pire. Plusieurs me disaient: "Regarde autour, la vie n'est pas si rose". "De quelle harmonie tu parles, dans cette architecture affreuse, hein?". "Rappelle-toi, après tes cours de francisation tu ne verras plus tes collègues, tout sera fini". "Trouver des amis proches parmi des québécois? Pas possible!" Et finalement, une de mes phrases préférées que j'ai entendue parler: "Mais écoute... à part leur médecine et les gens qui détestent des immigrants, dis-moi, pourquoi je dois tenir toutes portes ici, pas les pousser?! C'est quoi ça?!". Ça me fait rire. Je m'en fous. Moi et un des plus grands personnages historiques du XX siècle, on a une chose à vous répondre: You create your own univers as you go along.

Les derniers, d'ici, quand ils me demandent comment je trouve Montréal, entendent de moi des mots clichés. Je l'aime bien... Je parle du climat pareil et d'autres bêtises. Je pourrais les raconter, bien sûr, qu'une couple de minutes avant leur question j'écoutais La danse à St Dilon ou Mes souliers, ou bien que je prends volontairement et régulièrement des documentaires à la BNQ, ou que j'aime Mon oncle Antoine, ou encore que je sais combien de poutines ils vendent chez La Belle Province au coin de St Laurent et Ste Catherine, et qu'enfin je suis capable de distinguer Joël Denis de Johnny Farago :) Mais heureusement je n’ai pas besoin d’aller si loin. Ils se sont déjà contentés de ma réponse. Ce n'est qu'un échange de politesses. Je le sais bien...

En tout cas, je reste toujours immigrante et comme eux tous je suis assez susceptible et j'ai crainte de briser cette harmonie avec ma ville. C'est pourquoi prière d’oublier tout ce que je viens de vous dire. MIB. Un flash pour effacer votre mémoire. Merci.

8 sept. 2009

Coucou, ma chère.

Tu demandais de mes nouvelles. Tiens-les.
La semaine passée, je suis rentrée à l'université! Imagine, je vais étudier à l'école de gestion, moi. En français. À Montréal. Ce qu'on en rêvait à l'époque de nos études en Sibérie! Nous, on en rêvait, mais ben c'est moi qui vais y étudier maintenant :) Effectivement, contrôle bien ton imagination, parce qu'un jour tes rêves se réaliseront et ce n'est que toi qui seras en responsable.

Cela m'est déjà arrivé. J'en souffre, moi, j'ai du stress. Je me demande ce que j'y fais et pourquoi. Je me calme en disant que ce n'est pas encore tard de l'abandonner, ce programme-là, de m'en échapper à jamais. Franchement, imagine moi et le cours qui s'appelle Négociations internationales! Où, bien entendu, il faut que je parle! Tout le temps! En français, je le souligne. Nul doute, ce beau jour-là, quand je suis arrivée à choisir ce cours, mon cerveau était en mode stand-by. D'ailleurs, c'est son état absolument normal.

Cependant, je t'avoue que mes collègues là sont ben gentils et sympatiques. La plupart d'eux sont 100% pure laine du souche d'icitte. C'est dommage que je ne comprenne pas ce qu'ils me disent, mais leurs intonations sont assez positives. En gros. Je crois :)

Le pire est quand ils blaguent. Et quand tout le monde rit sauf, bien sûr, moi, designée par Dieu. Cache bien ton brilliant sens de l'humour, Macha, tu l'exhiberas d'ici deux ou trois ans, après avoir maîtrisé la langue, pas plus tôt :) Tu te sens comme une retardée mentale, mais pire que ça, tu es absolument sûre qu'ils te prennent pour celle-là. Voulez-vous devenir paranoïaque? Faites l'immigration :)

C'est aussi un petit peu difficile de mémoriser leurs noms. Tu sais, 50 personnes dans chaque group, pis les noms sont souvent composés et inconnus pour mes oreilles, alors quand ils se présentent, je les redemande, pis encore fois, pis encore... mais après ça, redemander la même chose pour la 5ème fois... tu sais, ça dépasse même ma propre formule de politesse. Pour l'instant, j'ai décidé d'appeler tout le monde 'bonjourçava', ou en cas d'urgence je pense que je pourrais les siffler :)

En plus, mon premier jour là... j'y suis bien rentrée, mais mal tombée. J'ai glissé sur le planchet ce qu'on était venu de laver et je me suis foulé la patte gauche, alors maintenant je la tire un peu et je marche сomme une mémé:) en tout cas, c'est pas grave, et je n'ai pas besoin de m'acheter un fauteuil motorisé, bien que dans ce coup-là je puisse y attacher un petit drapeau patriotique et ce serait ben ben beau :)

À part de tout ça, tout va bien. Malgré que j'essaie de faire pitié, je sais que je vais faire mon possible pour m'en débrouiller et que finalement mon cheval (étique ou fringant, on verra), se ramènera au poteau d'arrivée. Parce qu'on sait bien que les russes ne capitulent jamais :)
Je t'embrasse.

27 août 2009

Le coloc

Il y a quelques semaines, après avoir envoyé mon mari à la patrie et mes amis chez Prince Édouard, selon le principe de la conservation de l'énergie, j'ai reçu en échange un minou. Un petit chaton très charmant mais tellement fou que j'ai jamais vu de toute ma vie. On a passé ensemble sept beaux jours inoubliables remplis de joie, de mon insomnie forcée, de mes exercices bizarres avec sa balle et ses poissons à jouer, des soucis matinaux, à moitié endormi, pour ne pas mélanger des conserves... Ces grillades variées à lui, ce thon à moi. Bon.



Vers 2 heures du matin il commencait à animer mes nuits en se transformant à un petit cheval et en demonstrant ses numéros acrobatiques spectaculaires. Vassya! kessé ké tu fais asteur! agace-moi pas, j't'en prie! j'dooors! je vais te tuer! Je parlais avec lui en français et pis en portugais. Malgré qu'au moment de notre connaissance il ait été présenté comme un vrai russophone. Haha trois fois, on se comprenait quand même. Bien plus, il a été la seule créature qui n'a pas ri de moi quand je lui ai raconté cette drôle d'histoire d'une mautadite amende que j'avais reçu au parc Lafontaine. La compréhension comme telle coûte cher. Merci, Vassya.

J'avais même le permis (donné par ses "parents") de le mettre au cachot (ma salle de bains bien fermée), surtout aux moments de sa grande exaltation, mais finalement mon humanité a battu ma soif de justice. Et d'ailleurs, c'était très agréable d'être le soir à l'ordi ayant un souris plastique à ma droite et un minou ronronnant à ma gauche.

20 août 2009

Avec du temps et de la patience, les feuilles de mûrier se transforment en robe de soie.

Oui, je peux être très tannante, moi. Voulez-vous des preuves?
Sauve qui peut.

Le 9 août j'allais en autobus de mon île fantôme au centre-ville pour aller voir Les Francofolies (selon la belle tradition de ces beaux jours-là) en écoutant La Première Chaîne sur mon baladeur. Ce n'est pas i-pod qui est chez chacun de vous, c'est un baladeur assez périmé, je dirais des 70 du XVIII siècle, qui me fait souvent honte.
Mais il fonctionne et c'est bien assez. Je vis au Québec ou quoi?

Et bien. Je l'écoute comme j'écoute toujours la radio, c'est-à-dire, sans tendre mes oreilles et mon cerveau. Puisqu'ils bavardent toujours en français (ce qui est au moins bien logique, c'est la Radio Canada ou quoi), alors j'ai toujours besoin d'utiliser ce système de refroidissement de mon cerveau. Sinon, je pense que ma frêle tête va exploser dans pas long. Je me suis déjà dit tout à l'heure qu'en s'immérgeant dans une nouvelle réalite, il est important de ne pas se noyer. Alors, sans fanatisme, mes amis, svp :)

Bref, je l'écoute doucement, et tout à coup une nouvelle chanson commence à se diffuser, et voilà, dès ses premiers accords et les premiers mots je me rends compte que ça me plaît, pis que ça me plaît beaucoup, alors j'embraie et j'ouvre mon cellulaire pour y écrire très vite certains mots que j'étais capable à comprendre au moment donné pour que j'aille après les youtuber ou googler.

Je vous avoue que pas vraiment beaucoup que j'avais compris et que j'y avais écrit. Les mots clés qui sont restés dans mon cell étaient les suivants: j'vis pas Montréal, 674 km, fôrets d'épinettes, microbrasserie, caisse de dépot. Pas vraiment beaucoup! Haha. Mais bon, je me suis dit que c'était assez pour mes recherches.

Quelques minutes plus tard je reçois un appel de mon amie Myriam qui me dit qu'elle ne peut pas nous réjoindre ce soir-là, tatati-tatata, et en revanche, je la demande si elle connaît cette chanson. Bien sûr, par mes mots clés carrèment chiches :)) Pas de bingo, évidemment! Cette chanson n'était pas reconnue ni par Myriam, ni par Anouk que j'ai commencé à torturer aussi un peu plus tard aux Francofolies.

Oh! Vous n'avez pas d'idée combien de temps j'ai perdu sur net en recherches! Tout était en vain. Personne la reconnaissait. Les paroles n'existent pas sur Internet, même pour l'instant. Le nom du chanteur non plus, je ne pouvais pas le trouver. Parce que sur le site de cette émission ('Écoute pas ça' par Jean-Pierre Ferland) il n'y avait rien pour ce jour-là... ils ont publié une liste de la musique diffusée seulement pour le mois de juillet! Terminus. Tout le monde descend. Taaba..!

Autre jour, quand je m'en plaignais, Anouk m'a conseillé d'écrire à Jean-Pierre Ferland, l'animateur de cette émission. Mais moi, j'aime bien les complications, j'avais de la misère de lui écrire en mon broken French, et puis, je me suis calmée en disant que tôt ou tard mais il va publier sur son site la diffusion de ce soir-là! Hâte-toi lentement ou quoi!..:)

J'allais ponctuellement pendant ces deux dernières semaines sur le site de Radio Canada (au lieu d'aller au travail, haha!). Et hier, finalement, ils ont tout mis! Toute la liste des chansons qui étaient diffusées le 9 août! Quel hit! J'ai commencé à analyser toutes les chansons de cette liste-là, et je l'ai enfin trouvée! Jean-Pierre Ferland, t'es mon bon magicien ou quoi! :)

Saintes-Oubliettes par Hugo Fleury. Voilà!

Peut-être si je souffrais pas si longtemps et si je pouvais la trouver vite, elle ne serait pas si sympa pour moi mantenant, je ne serais pas sa prisonnière, je ne l'écouterais pas une mille de fois à partir d'hier. Et je n'essaierais pas de la déchiffrer en ce moment, par moi-même! Puisqu'il n'y a pas encore de paroles! C'est fou, c'est pas facile pour une pauvre immigrante! J'en comprends pas beaucoup, citron sac-à-papier!!! Mais il n'y a pas de paroles, c'est le fait. Presque personne la connaît :) Hugo Fleury devrait être reconnaissant pour cette vulgarisation que je suis en train de finir enfin :)

En fait, lui, il est un ex-soliste du groupe Polémil Bazar dont je ne connaissais rien auparavant. Mais je suis allée là-bas aussi. Sur leur site et sur youtube. Je vais être partout:) Malgré qu'il n'y en a pas beaucoup sur youtube, mais leur style me déjà plaît, assez proche du style genre des Balcans. Mais jusqu'à ce que je n'aurai pas leurs disques (soit après avoir torturé mes amis, soit après que je deviendrai riche et je vais les acheter moi-même), je vais m'amuser par leurs textes, pauvre moi:)

PS: C'est fou, mais après toutes ces émotions d'hier, aujourd'hui Sébastien Ricard de Loco Locass m'est arrivé dans mon rêve de nuit. C'était pas une cauchemar, mais en tout cas, il y était bizarre. En réalité il est beaucoup mieux, lui.

Rem.: La quantité de 'ou quoi' dans ce texte-là est la conséquance de mes derniers entretiens avec les Français. Désolée :)
Aussi pardon pour mes fautes, svp, corrigez-les :)

Mes amis, qui est arrivé jusqu'à la fin de cette histoire ennuyante? Comme dirait Paul, une étoile pour vous! Désolée 2 fois! :)

3 août 2009

Doit-on croire aux extra-terrestres?

J'en ai beaucoup entendu parler.
On me dit que ça existe.
Mais moi, je pense pas.
Je jamais étais là.
Je ne l'ai jamais vu ici.
Qui sait, dites-le-moi, s'il vous plaît.
Est-ce que ça existe vraiment le Canada?


Voilà une question qui m'est arrivé aujourd'hui après tout ce que j'avais vu ici au Québec depuis un peu plus d'un an. Et après 7 jours des Francofolies à Montréal. Je l'ai posée à Julien, et puis il m'a dit que ça doit rester dans les annales de l'histoire. Haha! Bon, je le laisse pour mes descendants.

11 mars 2009

Mon Montréal, la partie 1

Jadis... quel début! Bon. Autrefois, c'était pas plus tard qu'il y a 2 ans, j'étais en voyage d'affaires, et un moment donné je me suis trouvée dans le train entre Novosibirsk et Krasnoyarsk, les deux très grandes villes sibériennes où je faisais mon projet. J'étais dans le wagon-restaurant avec notre partenaire, on a beaucoup parlé, et après il m'a dit (je ne sais pas pourquoi, peut-être il a decidé qu'il était psychoanalyste) que j'étais quelqu'un qui étais voué aux réflexions sans cesse. Il a oublié de préciser c'était bon ou non.

Bon, c'est vrai, la réflexion, c'est mon truc. Je pense, je repense, je réfléchis, je cogite, je gamberge, et j'aime ça (bienque parfois ça me tue, mais c'est pas notre ordre du jour). Et voilà, ici je pense souvent (chaque jour à peu près :)), surtout des choses que j'ai déjà reçues, que je continue à récolter à Montréal, pourquoi je l'ai accepté tellement vite et inversement, pourquoi il m'a fait bon accueil. Et de ce que j'aime ici.

Je comprends bien que ce qui me rend folle le plus à Montréal, c'est son fameux multiculturalisme. Je capote, comme on dit icitte. C'est la drogue la plus dure dans cette ville. Je jamais plaignais de mon sort, que ma vie était platte, qu'elle n'était pas assez riche au sujet des émotions, des événements, des rencontres des gens extraordinaires, etc. Non, pas du tout (ou pantoute, en bon québécois), j'ai pas mal vu et vécu, je crois. Et pourtant, il me semble que seulement ici ces dix mois du moment que je suis arrivée au Québec, soit à Montréal, étaient les mois les plus vifs et étoffés dans toute ma vie. J'en suis sûre, c'est tout à cause de mautadit multiculturalisme et de l'expérience qu'il m'a donné.

Ça me rappelle nos salades traditionnelles russes, tu mélanges tout ce que tu trouves dans le frigo et tu l'apprêtes avec la mayonnaise. C'est ça, le méli-mélo des visages, des accents, des stéréotypes, des cultures, du comportement, des orientations, des normes, de tout. Ça t'enivre. Comme le fait, sans phrases.

J'aime le bilinguisme. Oui, oui, le bilinguisme montréalais. Quand je me promène au centre-ville, j'aime entendre en même temps l'anglais par ma gauche oreille et le français par la droite. Et après tout ça j'aime me rendre compte que sans connaissance de l'espagnol ici je serai zero, je ne pourrai pas profiter de la vie et m'amuser au maximum sans l'espagnol.

Aussi j'aime parfois repondre aux gens "I'm sorry, I don't speak English" - si ce matin-là, disons, je me suis réveillée avec une belle illusion que je parle français. Et le contraire.

D'autre part, j'aime le bilinguisme francophone du Québec. Cette chambre d'essayage du français français et du français québécois. Observer comment ils se moquent, analyser pourquoi les québécois toujours regardent en arrière (en avant?) où se trouvent-ils les français, et pourquoi ils ne peuvent pas se rassurer. Également, j'aime aussi les signs "stationnement" où les québécois ne garent pas, mais parquent leurs chars :)

J'aime le français comme l'idéé, et pour moi n'importe où je me trouve. À propos, j'aime aussi cette conception de la vie d'habiter à l'Amérique du Nord à deux pas des grands États-Unis et parler français. Et oui, ce que je ne suis pas la seule qui le parle icitte :)

J'aime notre merveilleux Île-des-Soeurs où tu n'es jamais sûr si Montréal existe ou non. Montréal, tu dis? Où ça? Après sept heures du soir sur les rues ici tu ne rencontres que des écureuils. Est-ce qu'ils existent aussi, les gens d'Île-des-Soeurs? Tu vois seulement leurs lumières dans leurs maisons, mais tu ne les vois pas. Notre île fantôme, il est tant beau et tranquille qu'on l'appelle doucement "la cimetière". Et je l'aime :)

J'aime le rythme de la vie montréalaise. Après celui de Moscou, je pense desfois qu'ici les gens ne bougent pas du tout, qu'ils ont cessé dans les rues. Et moi, je suis devenue énormément calme, tranquille et relaxée. Même trop, mais en tout cas j'aime ça aussi.

à suivre

7 mars 2009

Qui dit "go"

Une de blagues que j'aime bien parce que, d'après moi, elle illustre assez clairement un vrai caractère des relations politiques en Russie contemporaine:

Poutine et Medvedev sont au restau.
Le serveur demande à Poutine ce qu'il veut manger:
- Un steak.
- Quelle cuisson?
- Saignant.
- Et pour le legume?
- Le legume prendra un steak aussi.

5 mars 2009

On popularise et vulgarise

Aujourd'hui on a regardé un très, très, très bon film d'animation qui m'a beaucoup frappé et dont j'aimerais partager avec vous.

L'Homme qui plantait des arbres, c'est une nouvelle d'un écrivain français Jean Giono à partir de laquelle Frédéric Back a créé ici, à Montréal, son film d'animation, d'après moi, absolument génial.

Il a reçu de nombreux prix, dont l'Oscar 1987, si ce fait est important pour vous. Mais je pense que c'est suffisant d'avoir reçu ma recommendation, n'est-ce pas? Donc, je vous recommande d'aller le louer, je le conseille vivement, je le suggère, j'insiste, enfin!

Ici dans le site de l'animateur et cinéaste Frédéric Back vous pouvez regarder un petit extrait d'un film.

À propos, la verrière que vous voyez dans la station Place-des-Arts a aussi été créée par Back.

4 mars 2009

"Sous notre fenêtre"

Il y a un peu plus que deux semaines que moi et Adri, on a coupé notre cordon ombilical de l'UQÀM! Franchement, ce n'était pas du tout de notre gré, mais de la decision du MICC ce qu'on devait faire le bloc 3 du cours de français écrit, et qui pourrait discuter! Et voilà on l'a commencé au cégep Vieux-Montréal.

Mais nous sommes les vraies chanceuses, nous! C'est pourquoi notre pavillion du cours ne se trouve pas au centre-ville près de la station Berri-UQAM, mais, par contre, il se trouve au coin de Masson et de De Lorimier! C'est dans quelle ville, pouvez vous me poser une belle question... Heuresement, encore à Montréal, mais en tout cas ça me prend donc environ 25 minutes en autobus de mon merveilleux île-fantôme pour aller au centre-ville (Square-Victoria), puis 15 minutes en métro jusqu'à Laurier, et finalement 10-15 minutes en autre autobus (qui en fait marche seulement deux fois par heure)! Et après tout ça 2 minutes à pied (pour être plus sinsère), voilà.

Je veux vous montrer la belle vue de notre fenêtre là-bas! C'est joli, n'est-ce pas?



Ce beau truc-là s'appelle simplement "la ventilation" :)
Mais en fait, c'est un monstre, c'est une machine de diable! Quel bruit elle fait, une vrai usine de l'air!

Et ce n'est pas tout ce qu'on y obtient. De plus, on a échangé les merveilleux sex-shops de la Sainte-Cathérine au tour de notre ex-pavillion V de l'UQÀM pour les merveilleux garages et le merveilleux chemin de fer près de notre cégep! Regardez la photo plus attentivement, maintenant imaginez-vous que desfois les trains se passent devant nous.... tou-tou-tou-tou-tou-tou...

Mais tout ça, ce n'est plus important! Parce que quelqu'un qui dirige le problème de la justice dans ce monde, nous a récompensé tous nos soucis par une excellente prof!!! Et personnellement, j'aime étudier là-bas, c'est assez difficile (bcp d'information pour ma pauvre tête!), mais c'est vraiment cool. À propos, maintenant nous changeons un peu notre manière de parler et l'accent pour ceux-ci de la France. Desolée donc, les gars, avec qui on faisait "le cours de québécisition".

Et moi, j'aime que j'y vais chaque matin pendant environ une heure et demie. Étant donné que je suis mal organisée, je peux faire mes devoirs dans le metro ou dans l'autobus, ou bien je peux y dormir. Et les soirs, puisque je fais aussi le cours de l'anglais, je reviens à Il Panino. Et chaque soir quand je prends mon thé là-bas, je me souviens du passé de l'UQAM, je soupire (je pleure pas, non, non) et je m'en vais vers l'école d'anglais.

24 févr. 2009

Un peu de la matérialisation de la pensée

J'en suis bouche bée. Je presque crie à Adriana: "Noooon! Dis-moi que c'est pas vrai! Ça se peut-tu!" (wow, quelle bonne réutilisation du langage familier, une étoile pour vous, Maria). Voilà comment aujourd'hui j'ai appris une nouvelle expression québécoise.

Mais on commence par le début.
À la fin de l'année qui vient de nous quitter, moi et mes amis du cours de la communication orale, on a vecu 5 (sic!) semaines en parlant de la cabane à sucre! À moment donné, c'était le sujet principal de notre cours. On avait un livre nous parlant de l'histoire de cette tradition. On a vu les vidéos nous expliquant le processus téchnologique de la cueillette de l'eau d'érable, ainsi que de la fabrication du syrop d'érable. On a excessivement beaucoup écouté les disques avec les dialogues sur ce sujet, etc. En fait, on savait tout de la cabane à sucre par coeur. Les phrases comme "Je n'aime pas les oreilles de crisse!", "Vous autres, à la cabane à sucre!" ou bien "C'est-tu bon la tire d'érable!" sont entrés très vite dans notre vocabulaire et sont devenus habituels comme "bonjour".

Mais, par contre, (quelle bonne réutilisation! une autre étoile pour vous!), il nous manquait quelques mots tellement simples, voire primitifs, mais qu'on devait utiliser souvent dans notre quotidien. C'était justement comme ça un jour de décembre passé. Maintenant il s'appelle "Le jour de fous du village".

Ce jour-là, j'ai proposé à mes ames d'aller danser la salsa. Pour la première fois, je précise. Je suis arrivée au club de la salsa où, à ma grande surprise, j'y ai abordé les portes fermées! À cause de la tempête là!

J'étais fachée, j'attendais mes amis en mentionnant les responsables de la salsa avec des qualificatifs! Heuresement, mes amis ont trouvé une très belle solution pour ne pas perdre cette bonne soirée. On a commencé à danser dans la rue! puis dans le metro! puis partout! On chantait, on attrapait les lapins, bref, on faisait beaucoup de choses absolument folles qui nous ont rempli finalement le vrai bonheur :)

Tout à coup Adriana a voulu dire qu'il faisait tellement chaud pour nous et qu'elle était déjà en nage. Bref, elle m'a demandé:
- Maria, comment s'appellent les choses qui sortent ici? (en sous-entendant, évidemment, "la sueur", mais à moment donné on ne connaisait pas ce mot)
- Desolée, mon amie, je sais pas. J'ai appris seulement le vocabulaire de la cabane à sucre.
Aussitôt Ali a continué:
- Donc, ça s'appelle "le syrop d'érable" ce qui sort ici (en sous-entendant, bien sûr, sous l'aisselle)

Après un petit travail en équipe on a decidé donc que "les choses qui sortent du nez" s'appellaient, selon notre logique, "la tire d'érable". Voilà comme ça on a enrichissé notre vocabulaire. On l'a partagé avec notre gang et on a commencé à l'utiliser tout le temps et partout.

Maintenant revenons à notre classe d'aujourd'hui.
J'y suis et je réecris une liste des expressions québécoises que mon group a appris pas plus tard qu'hier. Et moi, j'ai manqué cette classe à cause de la mautadite bronchite. Donc voilà, j'écris une page... puis la deuxième... et qu'est-ce que j'ai vu là-bas!!!

"les érables coulent" = les morves sortent du nez

J'en suis bouche bée. Je presque crie:
- Dri, noooon! Dis-moi que c'est pas vrai! Ça se peut-tu!

Mais oui, c'est vrai! Ça existe!!! Notre monitrice nous l'a confirmé!!! Comme dirait notre ex-prof... "C'est incroyable, c'est presque magique!".

23 févr. 2009

Notre vie d'immigrant

Malgré tous nos différences d'origine, nous, les immigrants, on mène une vie bien pareille.
* Chacun chez soi a pas mal organisé une petite exposition de tous les produits de l'IKEA.
* Le vrai bonheur il resent pas seulement au moment de l'ouverture des cadeux de Noël, mais aussi et plutôt de façon plus sincère au moment de l'ouverture d'une enveloppe de cheque du MICC. Et ce qui est important, ce que le dernier se passe quand même plus souvent.
* Dans le frigo il garde normalement les denrées de luxe de "Sans nom" ou bien "Le choix du Président". À propos, je m'excuse, mais toujours je voulais juste préciser: ce qui est le président, de quel pays est-il?
* Je pense que chacun a déjà le droit de demander la carte de fidélité de Dollarama.
* D'une façon ou d'autre ses phrases contiennent le mot "cher". Par exemple, "mais c'est cher?", "c'est cher", "c'est très cher". Les phrases synonymiques comme "C'est pas donné!" et "Un jour je vais l'acheter" sont aussi acceptables.
* Et, finalement, comme l'a dit un de mes amis: puisqu'on ne travaille pas, notre conception de vie est formulée comme "chapeau - metro - dodo".

Si quelque chose pas moins importante a échappé de moi, n'hésitez pas, laissez vos commentaires.

21 févr. 2009

Mais oui, bien sûr!

On devait faire des dialogues en utilisant quelques expressions québécoises et après les présenter. Les gars ont mis dans leur dialogue une phrase "un char de marde", mais ils l'ont utilisée, en effet, de la façon maladroite. François, le moniteur, nous demande, bien sûr, si on connait vraiment cette expression:
- Est-ce que vous comprenez c'est quoi ça "un char de marde"?
Michel:
- Mais oui, bien sûr!
François:
- C'est quoi ça donc, d'après vous?
Michel:
- Ben... C'est un camion.. plein d'excréments.

Pauvre François! Il a commencé à brandiller les bras:
- Non! C'est pas ça!

Ensuite, bien sûr, il nous a donné un bon exemple pour que l'on comprenne mieux une vraie signification de cette expression...

19 févr. 2009

Le concours d'un nom de la rubrique

J'aime me rappeler plusieurs sujets de nos études à l'UQÀM, du bloc 3 ou bien de la communication orale. Et j'ai decidé de les noter finalement. Parce que ma mémoire de plus en plus vacille. Je ne sais pas comment on peut appeler la rubrique pour ces petites histoires? Proposez vos versions. La meilleure va gagner un prix!

Donc, on commence, on decolle!
La première histoire.

La fin de la session. Le dernier jour du cours de la communication orale qui a duré 10 semaines.

Après tous les examens notre professeur Paul annonce les résultats et nos notes. Evelina lui demande:
- Est-ce que vous pouvez nous dire s'il y avait des problèmes communs pour tout le monde dans le groupe? Si oui, donc lesquels?
Salus commente:
- Oui. Le français.

'Vous avez un message!'

Une très bonne chose ils nous ont proposé à faire aujourd'hui. Nos collègues du cours de français écrit du cégep Vieux-Montréal ont écrit une lettre à chaqun de notre group. Et nous, on devait écrire les reponses. Bien sûr on ne se connais pas! Pas encore au moins... Parce qu'après la session on va le faire - on va se rencontrer en réalité! L'amitié par correspondance, c'est pas pire, n'est-ce pas? Pendant toutes ces 4 semaines on va être en correspondance avec les inconnus! Ce sera le fun, je pense! Ça me rappelle un truc qui existait à l'époque soviétique chez nous: la correspondance avec les étrangers au 'club de l'amitié internationale'.

À propos, j'ai tiré par hasard une lettre d'une fille qui s'appelle Jacqueline. Je suppose qu'elle est hispanophone, donc probablement d'un pays de l'Amerique du Sud, c'est pourquoi je lui ai écrit un peu du temps qu'il fait (voyez-vous, je pouvais pas écrire de la cabane à sucre!). Que je suis, par exemple, maintenant en très bonne humeure, parce que l'hiver est revenu!!! Hoouuuraaaah!

Effectivement, j'ai écrit plus qu'une phrase comme la dernière. Mais ce n'est pas important.

Dri, à propos, elle a repondu à son nouvelle amie sur une feuille avec les coeurs roses! Je lui ai proposé de l'imprégner par le parfum!

Maintenant on attend les reponses. Avec im-pa-tien-ce.

Écrivez plus souvent à vos amis. Même si vous vous connaissez :))
L'attention vaut la peine.

un peu de la vie des immigrants

Hier notre nouvelle monitrice du cours de français écrit nous a demandé ce qu'on voudrait faire comme des activités culturelles. Dri et moi, nous avons poussé un grand soupir... Ça fait longtemps qu'on n'était pas à la Radio-Canada ou au magasin de fourrure! Ils nous manquent :)))

Bref, quelqu'un a proposé d'aller au musée ou au cinéma, plusieurs étaient pour le théâtre. Et voilà aujourd'hui la monitrice annonce d'une voix tellement triste:
- Vous savez... j'ai demandé combien ça coûte d'aller au théâtre... c'est 40-45$! Mais on a seulement 100$ pour tout le groupe. C'est-à-dire environ 5$ pour personne. Je sais pas vraiment où on peut aller...
Omar:
- On peut aller à Dollarama.

18 févr. 2009

Il fait toujours être proniaque

Et dans ce sens là, je suis obligée de vous dire que malgré tout, il y a dans cet endroit où on doit étudier maintenant avec Dri, trois choses absolument positives: notre prof (!), les bonnes chaises et les tables, 6 micro-ondes (en fait inutiles, parce qu'on n'a pas de temps ni pour manger, ni pour aller 'aux toilettes', pauvres pauvres nous!), et ce que ce merveilleux cégep ne se trouve pas, disons, à Laval ou à Rimouski! Sinon, ça prendrait beaucoup plus de temps pour y aller, pas une heure et demie comme maintenant!

Ne perdez jamais votre optimisme, mes amis. Il va vous servir même au bout du monde!

16 févr. 2009

Ma salsafolie

Je pensais pas avant qu'une de façon possible de mourir peut être la salsa. Soit de la honte, soit du partenaire de danse. Mon Dieu! Hier j'ai vecu ces deux choses là. Maintenant je comprends que tout depende de partenaire, de sa façon te jerer en danse, ton style de danse, ta beauté, tout depende de lui! Est-il juste, hein?

Je suis allée au club de la salsa pour la 4ème fois dans ma vie d'essayer de la danser (mon début était décembre passé avec Lu et Ali, c'était le fun, j'aime de me rappeler ce jour-là). Je pense que je suis déjà un peu habituée pour le style colombien de salsa, mais la salsa cubaine qu'on danse à ce club, ça c'est quelque chose. Parfoit ça marche plus ou moins, quand je me sens bien, j'en jouie... mais parfois...

Bref, un chinois m'a invité pour la danse. Je suis une personne honnête et bien sûr je lui ai dit que je suis très très très débutante, que je suis difficile et tout ça, en supposant qu'il va me calmer par qch comme 'c'est pas grave, c'est correct'. Haha 3 fois! Il m'a rien dit! Tout à coup il a empoigné ma main comme le policier et il a commencé à faire me tourner au tour de soi! Il était insupportablement fort et brusque ce que j'ai pensé qu'il faisait karaté en même temps!!! A ce moment-là je me suis rappellée les mots d'or de Xiangping: "C'est mieux de mourir tout de suite!". Ooooh comme clairement je comprends maintenant le vrai sens de cette phrase sacrée. J'ai essayé de dire à mon partenaire quelque chose (en volant devant son visage hahaha) - premièrement en français, puis en anglais, en chinois ça serait un peu plus difficile pour moi - mais tout était en vain!!! Il a rien dit pendant toute la danse!!! Il ne m'a même pas regardé! Aucune fois! Je ne sais pas, peut être il était absolument sourd? Mais comment donc il a dansé? :)

En tout cas c'est bien que la salsa normalement ne dure que qlqs minutes! J'imagine une heure et demie avec ce partenaire magique... après je me suis cachée de lui!

Mais si cette danse serait la pire! Voyons donc! Quand un autre gars qui ressemblait Harry Porter m'a invité... la salsa était très très très vite, aaaaah! J'ai vu toute ma vie qui est passée devant mes yeux! Je me suis dit que je n'y reviendrais plus ici, à jamais! C'était la première fois dans ma vie quand je dansais la salsa tellement dynamique, c'était énormément difficile, je n'étais pas capable à repondre à tous les movements de mon partenaire. J'étais comme la poule mouillée, j'avais honte, je comptais quand est-ce que cette mautadite salsa serait finie. Et bien sûr, encore fois je me suis rappellée la phrase sacrée de Xiangping! En plus, à cause de la vitesse dans quelques moments j'ai failli perdre mes chaussons!!! J'imagine s'ils volaient! Vers la mur! :) Ou bien vers ce gars chinois! Ce serait plus juste, pour vrai...

Seulement un seul compliment j'ai reçu hier soir... bien qu'il soit assez douteux! hahaha
Un québécois avec qui j'avais déjà dansé avant m'a dit: "Mais tu bouges bien!".
Mon dieu, j'aimerais savoir bien danser, pas bien bouger!!!

Soyez prudents et patients en apprennant quelque chose totalement inconnue et nouvelle dans votre vie.

8 janv. 2009

revenons à nos moutons

Grace à mes amis Omar, Luis et Luciana, je viens de me rappeler qu'il y a quelques mois j'ai créé ce blogue pour mon petit français, pour l'améliorer.

Mais quel beau moment j'ai choisi (il n'est ouvrage que je suis tellement intelligente!): un mois quand toujours je me sens comme une vraie zombie... après mes cours de français que je fais les matins et les jours, et d'anglais que je fais les soirs. Donc je peux pas bien dormir (parce que évidemment il n'y a plus de temps pour ça), et car chaque matin je dors dans un autobus, après dans le metro, après dans notre classe. Les soirs quand je suis dans l'école d'anglais je me pose juste une question 'pourquoi?' :) Je ne veux pas parler anglais, je veux dormir, pourquoi je dois être ici. J'espère qu'avec le temps je pourrai etre habituée à ce rythme de vie (parce que je le connais si bien de l'époque de Moscou), alors on verra. Mais pour le moment c'est vrai que c'est fatiguant, c'est terrible. Mais j'aime ça quand même. Comment Lu aime répéter, c'est parce que je suis folle. Donc en plus je veux réanimer ce blogue, peut-être en week-ends.

Bonne année à tout le monde!

6 oct. 2008

Sauve qui peut!

Une longue recherche... Le choix pénible... Il me semble que soit plus facile pour moi de choisir le quartier pour habiter ici à Montréal que trouver un bon domaine pour mon excellent blogue. En tout cas à ce moment-là je réfléchissais moins... Mais avec ça, c'était terrible: pendent trois jours je ne pouvais pas choisir une place. J'ai commencé du site dont Luis m'a parlé (wordpress.com), et vraiment j'ai aimé l'interface là-bas; mais aussi je voulais faire des branches de discussions en commentaires. Si pourquoi puis j'ai enregistré un autre blogue en livejournal.com, le service que je connais très bien. Il me convient pas mal, mais en même temps il a commencé à m'énerver à cause des blocs de la publicité qui sont apparus là récemment! Vraiment je ne veux pas faire le panneau publicitaire de mon blogue, je suis pas le magasin de la rue Sainte-Catherine, vous voyez? Finalement je me suis trouvé sur blogspot.com. Et puisque je me suis bien fatiguée, j'ai decidé m'arrêter ici. Sauve qui peut! J'arrive.